L’international à l’Université Paris 13
Le Service des Relations Internationales encourage et soutient les étudiants dans toutes leurs démarches pour effectuer un séjour d’études ou de stage à l’international. Que ce soit par le biais des programmes d’échange Erasmus, Crepuq ou Micefa, de nombreux accords bilatéraux signés avec différentes universités dans le monde permettent de bénéficier de programmes de stage et d’assistanat. Le SRI est là pour proposer les opportunités de départ les plus adaptées. Ces échanges sont d’une importance capitale pour les futurs professionnels qui pourront élargir ainsi leurs connaissances culturelles et feront preuve d’un esprit d’ouverture et de dynamisme face aux potentiels recruteurs.
Erasmus +
Parmi les programmes d’échange que l’Université Paris 13 propose, le programme européen Erasmus+ est l’un des plus apprécié par les étudiants. Avec Erasmus+, les étudiants peuvent effectuer une partie de leurs études dans un autre établissement européen partenaire. Erasmus+ propose aussi un volet stages dans des entreprises ou des organisations qui se trouvent dans des pays participants de l’Union Européenne. Plus d’informations sur le programme Erasmus+.
> En savoir plus sur le programme Erasmus+
Afin de faciliter ces échanges internationaux, les étudiants peuvent bénéficier également d’une bourse de mobilité internationale leur permettant ainsi de financer une grande partie du séjour à l’étranger. Plus d’informations sur les dispositifs d’aide à la mobilité dans la rubrique « International ».
> Bourses d’études et de stages
> Toutes les informations concernant les échanges internationaux sur le site du SRI
Interview de Juliette Riou
Juliette Riou, étudiante en LLCE Anglais, a accepté de répondre à nos questions sur son expérience Erasmus. Partie au second semestre de l’année universitaire 2014/2015, elle nous raconte le déroulement de ses études à l’Université de Liverpool et sa vie dans cette ville du nord de l’Angleterre.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de partir avec le dispositif Erasmus ?
J’étais en deuxième année de licence LLCE anglais quand j’ai entendu parler du programme Erasmus. Cela m’a semblé évident de partir à l’étranger pour compléter mes études. En effet, j’ai beaucoup appris sur la culture anglaise de manière théorique et j’ai donc voulu voir de mes propres yeux. Compléter mes études et la curiosité ont été les deux moteurs principaux de mon envie de partir.
Y a-t-il des raisons plus personnelles, comme l’envie de vivre une expérience nouvelle, qui vous ont motivées à partir ?
Grâce au Service des Relations Internationales (SRI), nous avons accès à des témoignages de personnes parties dans des pays étrangers et qui en ont retiré des choses positives. Pour ma part, ce côté personnel n’entrait pas en compte dans mon choix. C’était la curiosité et le côté académique qui m’ont poussé à partir. Ensuite j’en ai tiré une expérience très forte.
Pourquoi être partie à Liverpool ?
Dans les brochures proposées j’avais trois choix possibles : Limerick en Irlande du sud, Dublin et Liverpool en Angleterre. Mon premier choix se portait sur l’Irlande puisque l’un de mes auteurs préférés a grandi dans la ville de Limerick. Mais lorsque je me suis renseignée auprès du SRI j’ai appris que ces deux classes allaient fermer. Il ne me restait donc plus que Liverpool. Les circonstances ont fait que je devais partir en Angleterre et je me suis dit que finalement c’était tout aussi intéressant de partir à Liverpool même si c’est une ville que je connaissais que très peu. Ma connaissance se limitait aux Beatles qui venaient de là-bas et au football. Partir c’était aussi aller au-delà de ces clichés.
Combien de temps êtes-vous partie ?
Je suis partie pendant un semestre universitaire plus quatre semaines supplémentaires, deux avant le début du semestre et deux après la fin. Cela m’a d’abord permis de me familiariser avec la ville puis d’en profiter au maximum avant de revenir en France.
Comment se sont passés vos premiers jours à l’université ?
Une première réunion d’informations a été organisée pour tous les étudiants en provenance de l’étranger, afin de présenter l’université et Liverpool. Cette réunion était principalement centrée sur la manière dont on allait réaliser nos études. Cela nous a tout de suite permis d’être en lien avec des étudiants de l’université qui étaient eux-mêmes partis à l’étranger pendant un an, parfois dans un autre continent. Ils savaient donc ce que c’était de se retrouver dans un lieu inconnu. Ces étudiants connaissaient aussi très bien Liverpool et pouvaient mieux répondre à nos questions. Avec eux ça s’est très bien passé, ils nous ont accueillis à bras ouverts. De même avec les administratifs, notamment le service étranger, qui ont pris le temps de se présenter et de faire connaissance.
> Le site de l’Université de Liverpool
Comment jugeriez-vous la qualité et la pertinence des cours ?
Premièrement, mon choix de cours s’est fait en fonction de mes études en France. Puisqu’il doit y avoir des équivalences entre les cours en France et les cours à l’étranger quel que soit le pays où l’on part. De ce fait, c’était des cours qui m’intéressaient et je dois dire que j’ai eu de très bons cours.
En quoi cette expérience vous a-t-elle aidée dans votre parcours universitaire ?
Cette expérience m’a beaucoup aidée à améliorer mon niveau d’anglais, aussi bien à l’oral qu’au niveau académique, puisque j’ai été immergée dans un monde anglophone. En effet, je devais rendre des devoirs sur papier en anglais formel. De plus, ayant eu moins d’heures de cours qu’en France, ce qui me permettait de travailler plus chaque sujet, je me suis rendu compte que ce qu’on me demandait à l’université française était tout à fait à ma portée. J’ai alors pris confiance pour réussir la suite de mes études.
Pensez-vous aujourd’hui que ce sera un tremplin pour votre avenir professionnel ?
Depuis l’année dernière, je suis tutrice pour l’Université Paris 13 et cette connaissance de l’anglais ou de Liverpool je peux la transmettre aux autres étudiants. Cela va forcément m’aider dans mon projet professionnel et également personnel qui est celui de devenir professeure. Comme je l’ai dit précédemment, cette expérience m’a donné confiance en moi, nécessaire pour ce métier.
Quand je suis partie en Angleterre je suis partie seule, du moins je suis la seule de mon université à être partie à Liverpool. J’ai donc appris à me débrouiller dans la vie quotidienne dans un lieu qui m’était inconnu ce qui m’a aussi donné confiance en moi.
Comment était la vie à Liverpool ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la vie à Liverpool est très animée. C’est une ville étudiante qui propose de nombreuses activités pour les étudiants. Il y a par exemple des tarifs préférentiels pour le cinéma, le théâtre… C’est une ville qui est culturellement riche, il est possible de visiter des musées d’art moderne, des musées sur l’histoire de Liverpool dont certains sont gratuits. Il y a notamment des musées sur la navigation puisque Liverpool est un ancien port, les docks ayant été réhabilités en restaurants et musées. Est également présent le musée des Beatles.
Les étudiants participent aussi beaucoup à la vie culturelle de la ville, il existe ce qu’on appelle la « Bomb out church ». Une église qui a été bombardée pendant la Seconde Guerre Mondiale dont on n’a pas reconstruit le toit pour se souvenir du passé. Dans cette église les étudiants organisent concerts, comédies musicales et bien d’autres événements.
Liverpool est une ville à « taille humaine » où tout est à proximité, on n’est pas obligé de prendre les transports en commun pour se déplacer. D’ailleurs, je conseille de marcher pour découvrir chacun des quartiers. Tout avoir à proximité s’est avéré très pratique. Une nuit, les toilettes de la colocation se sont mises à fuir et nous ne pouvions pas faire appel au concierge pour une réparation rapide. Mais avec des magasins ouverts très tard, nous avions pu acheter de quoi limiter la fuite d’eau.
Enfin, Liverpool est une ville riche et diversifiée de par ses quartiers issus des immigrations, chinoises et jamaïcaines notamment. Ces quartiers sont tout aussi intéressants à visiter et à découvrir.
Qu’avez-vous appris de la culture anglaise ?
J’ai beaucoup appris de l’histoire anglaise, du nord notamment. Mais c’est surtout une accumulation de connaissances telles que le Titanic est passé à Liverpool par exemple. Par contre ce qui a été très intéressant était de pouvoir vivre les élections générales (élection du parlement anglais) en direct. La vision qu’on a du côté anglais est différente de celle que l’on peut avoir du côté français.
Liverpool étant proche du Pays de Galles, de nombreux étudiants gallois viennent y étudier et nous ont transmis certains aspects de la culture galloise. Puis aussi de la culture écossaise puisque j’ai eu l’occasion de partir en Ecosse pendant mes vacances. Au final, je n’ai pas seulement appris de la culture anglaise mais de la culture du Royaume-Uni de manière générale. Il est possible d’organiser des voyages inter-Royaume-Uni car les trajets en bus sont abordables et assez courts.
Avez-vous un fait marquant à nous partager ?
Au niveau académique, un des faits les plus marquants que j’ai pu vivre c’était lors d’une discussion avec mon professeur de politique irlandaise. C’était suite à une dissertation rendue qui m’a apporté l’équivalent de la note de 12/20 ici. Je suis allé le voir et je lui ai partagé ma difficulté à m’exprimer de façon formelle en anglais. Il m’a répondu cette phrase suivante : « L’important quand vous pratiquez une langue c’est d’essayer de vous tromper quitte à ne pas réussir. Car si vous n’essayez pas, vous n’allez jamais vous améliorer. ». Cette phrase m’a beaucoup marqué, au point de l’écrire dans mon rapport demandé à chaque étudiant partant en séjour Erasmus.
De plus, toute ville a ses propres légendes urbaines et Liverpool n’y échappe pas. C’est toujours intéressant de connaître l’envers du décor d’une ville, on y apprend beaucoup de choses.
L’important quand vous pratiquez une langue c’est d’essayer de vous tromper quitte à ne pas réussir. Car si vous n’essayez pas, vous n’allez jamais vous améliorer.
Si c’était à refaire, vous le referiez ?
Oui bien sûr. Je retourne tous les ans à Liverpool car c’est une ville à laquelle je suis attachée et pour retrouver mes amis qui sont restés dans cette ville dans le cadre d’Erasmus ou qui y vivaient déjà tout simplement.
Merci à Juliette Riou pour cette interview enrichissante.